POURQUOI LE TELETRAVAIL ?

Notre société est passée d’une production de masse à une production plus individualisée. Moyens et modes de production ont donc changé et on demande à l’entreprise et aux salariés plus de souplesse ; ceci a une conséquence sur la façon de travailler. Associé à l’outil informatique, le travail à domicile (du moins en dehors du lieu classique qu’est le bureau ou l’atelier de l’entreprise) peut donner cette souplesse. L’important pour le télétravailleur est de s’accaparer cette souplesse qui, bien gérée, apporte beaucoup d’avantages. Le télétravailleur peut adopter son rythme de travail à son rythme personnel ; non astreinte à un horaire fixe, la télétravailleuse mère de famille gérera plus facilement l’accompagnement de ses enfants scolarisés. Ce ne sont que des exemples non limitatifs car, bien compris, le télétravail apporte des avantages qui dépendent en partie de celui qui le pratique.

Rares sont les entreprises qui reconnaissent leur manque de compétitivité, de réactivité, d’évolutivité, en un mot, d’adaptabilité aux changements de notre société professionnelle. La crise est la justification de tous nos maux.

La vérité est ailleurs : à trop avoir gagné en productivité, à avoir inventé de superbes machines, des robots, des ordinateurs, des automatismes, nous avons moins besoin de travailler.

Parallèlement, nous avons envie de vivre, et de bien vivre. Les vitrines de la société de consommation nous ont fait saliver devant des biens, des loisirs, mais également devant une qualité de vie que les tours de bureaux des années 80, et leurs cités dortoirs associées ne nous apportent pas.

Enfin, la communication est devenue simple. On communique avec ses amis par un téléphone portable, on communique avec l’autre côté de la planète pour quelques centimes par messagerie électronique.

Ces trois facteurs ont conduit notre société à bâtir un concept, à inventer un mot, le télétravail. Cette nouvelle manière de travailler, à distance, nous permet de travailler mieux. Derrière ce travailler " mieux " sont regroupées les trois idées exposées en préalable :

• Le télétravail permet aux DRH de construire des emplois à temps partiel, mieux calibrés par rapport aux besoins de l’entreprise et prenant donc en compte les gains de productivité déjà obtenus.

• Le télétravail offre au salarié un mode vie plus proche de ses attentes, mariant harmonieusement vie personnelle et vie professionnelle, réduisant les pertes inutiles de temps de transport et répondant au " vivre mieux " souhaité par tous.

• Le télétravail est possible grâce à l’amélioration des modes de communication décentralisés. Un salarié peut aujourd’hui de chez lui, être connecté sur les sources d’informations de son entreprise, être joint et communiquer aussi facilement que s’il était dans son propre bureau.

On estime à 500 000 le nombre de télétravailleurs en France à ce jour (avril 1997). Ce chiffre touche principalement certains commerciaux itinérants et des domaines de pointe tels que l’informatique et les télécommunications . Mais il est en perpétuelle croissance, et les 8 millions de professionnels possesseurs d’un micro-ordinateur portable et se connectant à leur entreprise sont autant de télétravailleurs potentiels.

Alternative au temps partiel, le télétravail, bien employé, et organisé peut éviter des suppressions de postes, tout en améliorant le confort des travailleurs. Il coûtera en effet moins cher de créer deux postes de télétravailleurs comptables à temps partiel, que de ne conserver qu’un salarié au siège de l’entreprise.

En général, de par sa mobilité réduite, la personne handicapée rencontre passablement des difficultés pour son intégration socio-économique. Celles-ci se situent principalement au plan des barrières architecturales pour l’accès aux établissements publics et aux moyens de transport. De plus, il convient également de préciser que l’insertion économique des personnes porteuses de handicap est rendue difficile. Des études statistiques l’on montré, les personnes porteuses de handicap sont parmi les premières à être licenciées en cas de récession. Cependant, le décret n° 95-979 du 25 août 1995 relatif à certaines modalités de recrutement de travailleurs handicapées dans la fonction publique de l’Etat est une avancée notoire ; reste à ce qu’il soit appliqué.

Dés lors, afin de palier à ces résistances de non employabilité de personnes porteuses de handicap, il s’agit d’être inventif et de créer aujourd’hui les métiers de demain.

A ce carrefour des mutations et révolutions socio-économiques, examinons les perspectives pour une personne porteuse de handicap. La branche économique qui se prête le mieux au handicap est celle du secteur tertiaire, c’est à dire les services et en particulier l’information. Depuis quelque temps, il y a une explosion dans les nouvelles technologies du domaine des télécommunications et du multimédia aux perspectives énormes pour le futur. Notre société est vraiment rentrée de plein fouet dans l’ère de l’information. Celle-ci va provoquer un bond évolutif prodigieux de notre société en raccourcissant les distances et en rapprochant ainsi les gens. Cette information va devenir l’activité économique dominante à l’aube du troisième millénaire. L’espace virtuel, à partir des réseaux à la surface de la terre, va conférer à notre société l’allure d’un cerveau planétaire. Ce cyberespace va gommer les différences sociales et physiques des individus. En particulier, la personne handicapée physique ne sera plus perçue au travers de son handicap mais comme un cerveau communiquant avec son environnement

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